Réalisation des boîtes
À la fin de leur scolarité obligatoire, des jeunes sans solution professionnelle trouvent dans les diverses classes des SolTr (Solutions Transitoires) de Bienne des programmes variés (dans les domaines de l’artisanat, du bâtiment et de la technique ; dans l’administration, le commerce et la logistique ainsi que dans les domaines santé-social, gastronomie, tourisme et économie familiale) qui leur permettent à la fois de combler leurs lacunes scolaires mais également, grâce à des ateliers pratiques et aussi à des stages en entreprise, de découvrir différentes professions puis de concrétiser leur choix professionnel et trouver une place d’apprentissage.
La SPSJ a décidé de confier à l’atelier « bois et construction » la réalisation des boîtes qui serviront de support à la présentation des œuvres de ses artistes lors de la mise aux enchères de celles-ci au profit du fonds de bourse.
Les enseignants des SolTr contactés, Pascal Vecchi (également artiste peintre lui-même), Andi Schraner et Christian Bussien, ont immédiatement adhéré au projet
La SPSJ est exigeante quant à la qualité du travail … cela tombe à pic : les enseignants des SolTr sont exigeants quant à la qualité du travail qui sort des leurs ateliers !
Toutefois, obtenir une telle régularité dans la confection d’une série de boîtes alors que celles-ci sont fabriquées par des jeunes qui sont juste en train de découvrir le travail du bois et ses contraintes, qui ne disposent pas tous d’une passion dévorante et/ou d’une habileté motrice pour les métiers manuels, cela demande avant tout un gros investissement de la part de des enseignants : séquencer précisément le travail de sorte à minimiser le risque d’erreur lors de sa réalisation, adapter les différentes phases de la construction aux aptitudes des jeunes, transmettre des compétences pratiques … motiver les jeunes dans la durée (hé oui, réussir une jolie première boîte, c’est très bien, mais quand on parle de « première », cela implique qu’il en faudra, fatalement, une deuxième, une troisième, une quatrième, … et, qu’en plus, il faudra qu’elles soient TOUTES aussi réussies que la première !)
Les jeunes de la classe chargée de la réalisation des boîtes sont en stage dans des entreprises de la région une semaine sur deux, afin de peaufiner leur choix professionnel puis de le concrétiser par la signature d’un contrat d’apprentissage.
Toutefois, il n’est pas aisé pour eux de toujours trouver des places de stage pour une semaine compète … alors, lorsqu’ils doivent retourner à l’école ces jours-là aussi, les enseignants proposent des activités manuelles. Si celles-ci occupent certes les jeunes, elles ont principalement pour objectif de développer des habiletés utiles dans leur future vie professionnelle.
Afin que le travail puisse s’effectuer avec une autonomie maximale, les enseignants ont décidé de prendre eux-mêmes en main l’étape dangereuse de la découpe des panneaux de bois. Quant au travail délicat de l’assemblage et de la finition des boîtes, il est dévolu aux jeunes … en espérant qu’aucun d’eux n’aura la maladresse ou la malchance d’aller se coincer un doigt dans un serre-joint.
Un grand merci à Pascal, Christian et Andi pour leur disponibilité et leur engagement dans ce projet.
Et, bien sûr, un grand merci à leurs élèves qui ont su relever le défi avec brio.


Reportage sur la réalisation des boîtes
Un petit coup d’œil maintenant du côté de l’atelier « montage des boîtes » : mardi 14 mai, en début d’après-midi, je débarque donc dans la classe des SolTr chargée de ce travail. Les jeunes sont tous affairés, l’un rédige une lettre de postulation pour une place d’apprentissage, l’autre met à jour son Curriculum Vitae, un troisième démarche par téléphone des entreprises afin d’obtenir un stage, d’autres encore s’adonnent aux mathématiques à l’aide de programmes informatiques ou effectuent des exercices de français. À tour de rôle, certains d’entre eux consacrent un moment à la confection des boîtes.
Mi-mai 2024, dans moins de deux mois, les jeunes de l’« APP+ » termineront leur année facultative aux SolTr et entreront dans la vie professionnelle.
Toutefois, la recherche d’une place d’apprentissage dans notre région est de plus en plus ardue : sur la quinzaine d’élèves que compte cette classe, actuellement seul un quart d’entre eux a pu signer un contrat d’apprentissage !
Les trois jeunes que je rencontre cette après-midi font partie des chanceux : ils ont un contrat d’apprentissage en bonne et due forme.
Christian Bussien, enseignant, se charge de démontrer la technique à appliquer pour le montage des boîtes, puis c’est au tour des jeunes.
Noélia est la première à se lancer : elle dit craindre de ne pas être assez minutieuse pour effectuer le travail mais, très vite, ses gestes prennent de l’assurance et une première boîte sort de ses mains. Noélia commencera en août un apprentissage de cuisinière, à l’hôpital de Moutier. Afin de se préparer au mieux à cette entrée dans la vie active, elle est à l’école deux jours par semaine, les trois autres jours, elle travaille déjà sur son futur lieu de formation.
Léonor entreprendra une formation d’ASE (assistante socio-éducative) à la crèche « La Coccinelle », à Court. Elle est en classe une semaine sur deux, l’autre, elle travaille et se familiarise peu à peu avec le métier … et les horaires irréguliers : la crèche ouvre ses portes à 6 heures 30 et les referme à 18 heures.
Pour le montage des boîtes, elle n’est plus une débutante et s’attelle à la tâche avec maîtrise. Il ne lui faut que quelques minutes pour finaliser le travail.
Quant à Salim, il n’a pas encore été directement impliqué dans le projet, les explications de Christian sont donc les bienvenues, mais lui aussi, rapidement, maîtrise la technique et réalise le montage d’une première boîte.
À la grande surprise des enseignants, Salim accepte d’être filmé et pris en photo pendant qu’il confectionne la boîte … il avait jusqu’ici toujours refusé (et évité avec talent) de figurer sur les photos qui illustrent l’année scolaire.
Dès cet été, Salim travaillera au home « Les Lovières », à Tramelan : il commencera une formation d’ASA (assistant en soin et accompagnement).
Comme ses collègues, il n’est plus que partiellement à l’école : il travaille trois jours par semaine dans la maison de retraite où il effectuera sa formation (lui aussi doit se familiariser avec les horaires irréguliers qu’impliquent forcément le travail dans un home), les deux autres jours, il comble encore quelques lacunes scolaires en classe.

Noélia
Léonor
Salim
Merci de votre soutien à la réalisation de
"Arc Jurassien Paysages d’hier et d’aujourd’hui "
Allianz Suisse - Joris Cattin - Conseiller en assurances
Blaise Jan, Sonceboz-Sombeval
Fondation Upsilos, Soyhières
Fondation Loisirs-Casino, Courrendlin
La Mobilière, Moutier
La Goule SA, St - Imier
Loterie Romande
Rotary Club Les Rangiers, Montemelon
Commune de Saicourt
Commune de Tramelan
Commune de Belprahon
Commune de Moutier
Office de la culture du canton du Jura